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Les anges et le Père Lamy

Les anges et le Père Lamy

 

 

 

Le Père Lamy avait le privilège de voir les anges et de parler avec eux.

Le passage qui suit est tiré de l'ouvrage :

Apôtre et Mystique: le Père Lamy

Sa dévotion aux saints anges, aux anges gardiens, aux anges protecteurs de chaque foyer, de chaque ville, de chaque province, de chaque État, aux anges des catégories supérieures, communément appelés archanges, l'incitait à propager leur dévotion. .......

« Nous ne donnons pas aux anges l'importance qu'ils ont ; nous ne les prions pas assez ! Les anges sont très touchés quand nous les prions. Il y a une grande utilité à prier les anges. »

« Nos anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir : voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous ne l'utilisons pas assez. Ils nous regardent comme de petits frères indigents ; leur bonté à notre égard est extrême. »
« Rien n'est fidèle comme un ange. Quelle mémoire ! Il se souvient de tout. Il vous raconte ce qu'on a fait il y a dix ans comme si c'était hier. Que d'amis nous retrouverons, que nous ne connaissons pas ! Ils nous disent ce qu'ils ont à dire, puis, ils disparaissent. D'ailleurs, nous ne sommes pas grands devant eux : (riant) le bœuf et la grenouille ! »
« Notre ange gardien nous sauve bien souvent des accidents. Nous lui laissons la liberté sur nous. Mais les anges, que peuvent-ils, quand nous ne sommes pas en état de grâce ? Ils voudraient nous secourir, mais ils y sont impuissants. Quand nous refusons le respect à Notre-Seigneur, nous envoyons promener ses domestiques. Et, parmi nous, chrétiens, combien y en a-t-il qui leur demandent aide et protection ? Une petite prière : « Bonsoir, mon bon ange », etc... et c'est tout. Mais nous prions Notre-Seigneur, nous servons pareil Maître, et cela leur laisse la liberté d'action sur nous. Nous ne recourons pas assez aux saints anges. Ils sont là : on les laisse tranquilles. On ne les dérange pas assez. »
« Les anges, comme les saints, n'ont pas un corps semblable aux corps réels de la Vierge et de Notre-Seigneur : ils ont des corps qui ne sont pas de chez nous. Chaque ange a sa physionomie spéciale. Les figures sous lesquelles les anges se montrent à nos yeux ont souvent les cheveux noirs ; ils ont les cheveux très bien coupés. Je n'ai jamais vu des cheveux bouclés aux anges. Mon ange gardien a une tête assez ronde, une très belle figure, les cheveux noirs et ondulés. L'archange Gabriel a les cheveux bien coupés et ondulés. Gabriel est plus grand d'une tête que les autres anges. C'est à cela que je reconnais tout d'abord un esprit d'une catégorie supérieure. Ce qu'ils ont de très beau, ce sont les plaques d'or de forme irrégulière placées en mosaïque dont tout le haut de leur corps est revêtu : l'une de ces plaques étincelle par ci, puis l'autre par là. C'est un va-et-vient constant et successif des plaques. Ils reçoivent la lumière de Dieu. Les manches de leurs tuniques vont jusqu'à mi-bras. Leur tunique va jusqu'aux genoux. Le bas du corps étant revêtu d'une sorte de petit jupon, ils sont comme des athlètes. Leurs vêtements sont blancs, mais d'un blanc qui n'a rien de terrestre. Je ne sais comment le décrire, car il n'est nullement comparable à notre couleur blanche, d'un blanc beaucoup plus doux à l'œil. Mais ces saints personnages sont enveloppés d'une lumière si différente de la nôtre que tout, ensuite, paraît sombre. Quand vous voyez une cinquantaine d'anges, vous êtes émerveillé : vous ne pensez plus à prier Dieu. Ces plaques d'or, qui remuent perpétuellement, on dirait autant de soleils ! Ce doit être, au ciel, un merveilleux spectacle que le vol de millions d'anges ! Je ne leur ai jamais vu d'ailes, toujours l'aspect de jeunes gens. Ils portent, empreinte sur leur visage, leur bienveillance pour les hommes, tandis que les démons ont un aspect dur, cassant et farouche. J'ai entendu quelquefois trois, quatre anges ensemble dans l'église de La Courneuve. Souvent, j'entends leurs voix sans les voir. Comme pour les personnes qu'on connaît, je les reconnais à leurs voix. Tous ces, personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si nous ne les voyons pas, il s'en faut de si peu ! C'est comme une pellicule qui nous sépare d'eux. »

 

 

 
 

Le Père Lamy

 

« J'ai été soutenu par les saints anges bien des fois quand j'étais épuisé de fatigue, et transporté d'un endroit à un autre, quand je n'en savais rien. Je disais : « Mon Dieu, que je suis fatigué ! » J'étais dans ma paroisse, au loin, souvent la nuit, et je me trouvais transporté sur la Place Saint-Lucien tout à coup. Comment ça se passait, je n'en sais rien. »
« J'allais à la gare et j'y donnais des absolutions générales. Un des soldats me dit : « Je vais mourir ! » Le saint ange gardien, qui était à côté de moi, l'a béni. Il a dit aussitôt : « Oh ! Je sens que je vais mieux. » C'était le soir, à la gare de La Courneuve. Il y en avait peut-être deux cents d'étendus sur les brancards, des planches, les pavés. Et les automobiles de Paris venaient et faisaient leurs chargements. Ce soldat nous avait dit : « Je suis père de famille ». En arrivant, je demandais toujours, à mon ange, d'en guérir quelques-uns. J'ai vu le saint archange et l'ange qui le bénissaient, et j'ai passé. »
« Je leur donnais l'absolution générale, et je disais : « Je suis le prêtre de la paroisse. Mes enfants, prenez courage ». Je prenais les saintes huiles. J'avais acheté des douzaines de petits tubes d'argent, pour les pièces d'or, au Bazar de l'Hôtel de Ville ; j'en avais donné à beaucoup de prêtres soldats. Je leur donnais l'absolution après leur avoir demandé s'ils étaient chrétiens et leur avoir fait dire : « Mon Dieu, je vous donne tout mon cœur ! » Je passais aussi dans les wagons. C'était parfait quand c'étaient des wagons à couloir ; pour les autres, je m'agrippais tout le long des wagons, sur les mains courantes. Quand il fallait monter soixante ou quatre-vingts fois, et bien plus (dans les trains, hors des quais), les saints anges m'aidaient. Vous ne pensez pas beaucoup à vous-même quand ils sont là ! »
« Un vicaire de Saint-Ouen - je crois qu'il s'appelait l'abbé S. - m'a beaucoup aidé. Quelquefois, il y avait six ou sept cents blessés. Le saint archange était avec moi ; mon ange aussi. Quand il était là, je voyais clair. Il éclairait les consciences ; alors, on voit comme ça (faisant le geste d'éclairer avec une lanterne). J'ai donné la sainte absolution avec la conviction qu'il y en avait bien quatre-vingt-dix-neuf pour cent qui la recevaient avec fruit. C'était en courant que je faisais ça. Il fallait que je ramène les corps à La Courneuve, que je fasse l'office. Souvent, les tombes n'étaient pas faites. J'ai dû faire creuser jusqu'à trois tombes devant moi, sans papiers pour cela. J'ai dû en faire enterrer deux dans le même trou. J'étais fort de la parole de la Mère de Dieu parlant à Satan : « J'en sauverai beaucoup malgré vous ». Et le cardinal Amette m'avait dit : « Je vous donne toutes les permissions, mon cher Curé. Je sais bien que vous ne ferez jamais rien de mauvais ». Au milieu de tant de tristesses, de tant de tracas, j'avais la consolation de voir le saint archange miséricordieux pour eux. »

Le récit d'un fait advenu sur la route de Rivières-le-Bois au Pailly est parvenu à l'auteur par les gens du village, répétant les dires de deux cyclistes intéressés dans l'affaire. A la suite de cette histoire fantastique, ils avaient été traités par les uns de menteurs et par les autres d'ivrognes.

« Gardez-le : il aura besoin de vous », avait dit la Très Sainte Vierge au saint archange. Et, en effet ! Je quittais Notre-Dame des Bois au soleil couchant, et la lumière rasante me gênait. Je cheminais, penché en avant, pour ne pas avoir les rayons dans les yeux, et je ne voyais donc rien, à moitié aveugle comme je le suis (récit fait en 1924, avant son opération), de ce qui se trouvait dans mon chemin. Tout à coup surgit en face de moi, pas plus loin de moi que ceci, un bicycliste. J'aurais été aussitôt renversé en un tour de roue. Mais, voilà le saint archange Gabriel qui saisit la bicyclette par les deux roues et la dépose gentiment de côté. Il a levé la bicyclette et l'homme ; il l'a déposée sur l'herbe du bord de la route. Les poids ne comptent pas pour un ange. Tout leur est si aisé ! Je vois mon bonhomme, qui reste bouche bée, regardant l'ange et me regardant. J'avais une envie folle de rire en voyant la tête de ce pauvre garçon. J'ai réprimé un fou rire. Je m'éloigne d'eux en tirant mon chapeau au saint Archange, et je vois un autre bicycliste qui vient à toute allure. Le premier crie comme un fou : « Ils sont deux ! Ils sont deux ! » Je pense que cela signifiait le saint Archange et moi. Et l'autre n'y comprend rien : « Mais non », disait le second. Le second était à la distance du bout de la pièce. La Sainte Vierge a eu la bonté de me mettre sous la protection du saint archange Gabriel, de me confier à lui. Et, avec ma mauvaise vue, cette protection m'a été bien utile. Les dires de l'employé du chemin de fer et de son camarade sur l'apparition de l'ange ont donné cours à plusieurs versions. Ils ont parlé dans les cabarets du pays. On m'a interrogé sur la chose, et j'ai fait semblant de ne pas comprendre. Cet homme était originaire de Palaiseul ou de Rivières, je ne sais plus. La route a bien changé depuis lors : elle était bordée de frênes. »

 

 


Un bon Ange, Botticelli

 


« Les anges m'ont garanti des mouches à miel (abeilles) dans la chapelle. C'est l'été dernier (1923). Comme je ne vois pas, j'en aurais beaucoup souffert. Ils ont défendu aux mouches à miel de me piquer. Revenant de faire un petit tour au bois, je longeais la chapelle, où sont logés plusieurs essaims d'abeilles. Et j'avais cueilli quelques fleurs et de l'herbe aux panais, enfin quelques fleurs. Absorbé par mes pensées, j'avais oublié les mouches, et, surpris par leur bourdonnement, je manœuvrais les fleurs, ce qui les amassa toutes. Je me hâtais de gagner le perron pour entrer dans la chapelle, mais j'étais suivi par un nombre innombrable de mouches, lorsque j'entendis distinctement ces paroles : « Ne le piquez pas ! Ne le piquez pas ! Notre Reine ne serait pas contente. Il faut qu'il retourne chez lui avec son âne, et, comme il ne pourrait pas le faire seul, nous serions obligés de l'accompagner en forme humaine ». Ma pensée est que c'est la voix du saint Archange. Je crois l'avoir reconnue. Arrivées au vestibule, toutes les mouches se sont arrêtées en arrière. J'ai remercié les trois archanges. »

Pour plus d'information sur la vie du père Lamy, vous pouvez télécharger Apôtre et Mystique - Le Père Lamy, par le comte Paul Biver